On était une équipe de 11 français, dont 8 futurs ingénieurs et 5 Insaliens ! Même à l’autre bout du monde on se retrouve entre français, ah ben bravo !
Pour les présentations :
Max et Margot (on ne les présente plus...si ? on est dans la même promo à l’Insa)
Vincent et Marie-Charlotte (en 5ème année à l’Insa)
Cynthia et Lionel (en école d’ingénieur en microbiologie à Clermont-Ferrand)
Marie-Laure (en école d’ingénieur en chimie à Rennes)
Florentine, Emilie et Pierre-Yves (des amis de Marie-Charlotte en vacances en Australie pour 10 jours)
Fraser Island c’est où ?

Le temps de prendre les voitures, de s’habituer au fonctionnement des boîtes automatiques et de faire les courses (eh oui sur Fraser il n’y a presque rien...alors il vaut mieux prévoir avant de partir) nous avons quitté Brisbane vers 20h. 320 km, ça se fait en un peu plus de 3h... à condition de ne pas se perdre...on a fait une grossière erreur juste à la sortie de Brisbane, on est sorti de l’autoroute...résultat on a pris toutes les petites routes longeant la côte (ça aurait pu être sympa comme paysage mais la nuit...on voit rien !) et on s’est perdu pratiquement à chaque rond-point, ils ne sont pas très généreux en panneaux là-bas...et notre carte n’était pas très détaillée...on a mis 6 heures pour arriver à Hervey Bay !
En plus en arrivant là bas, on s’est rendu compte qu’on n’avait pas l’adresse du backpacker...de toute façon même si on l’avait eu on n’avait pas de plan...et à 2h du mat’ il n’y a pas grand monde dans les rues, ou disons personne à moins de 3 grammes d’alcool dans le sang, pour nous renseigner. Après une bonne demi-heure à tourner dans les petites rues, au moment où on n’y croyait plus on tombe sur le backpacker, on était trop contents !
Samedi matin 9h, après une courte nuit on récupère notre 4x4 pour 11 personnes, énorme ! Je ne vous ai pas raconté ? Il n’y a pas de routes sur Fraser Island, juste des pistes (des ‘tracks’) de sable ! Du coup, impossible d’aller sur l’île sans avoir son 4x4... Là, le gars qui nous loue le 4x4 nous briefe sur la conduite sur sable et les dangers qui vont avec, on charge le 4x4...autant vous dire qu’avec 11 sacs à dos, 11 sacs de couchage, 3 tentes et des provisions pour 11 personnes pour 2 jours on était chargés comme des mules !
A 11h, on embarque sur le ferry pour trois quarts d’heure de traversée avant d’arriver sur Fraser Island. C’est Vincent qui a joué les pilotes, après une petite frayeur au premier rond-point (ça freine que dalle cet engin), il nous a fait une marche arrière pour se garer sur le ferry comme un chef, même pas peur !
Et c’est parti pour deux jours d’aventure, on se serait presque cru à Koh-Lanta !
Sur les pistes...
L’île en elle-même est magnifique et le fait de la parcourir en 4x4 est vraiment une expérience incroyable !
Voici notre trajet (en rouge):

Pour notre premier essai sur piste de sable on a cru qu’on allait y rester ! Ca secoue vraiment surtout pour ceux qui sont à l’arrière au niveau des roues, on a vite compris l’intérêt des ceintures, c’est pour ne pas se cogner la tête au plafond !
En tant que conducteur on a moins peur parce qu’on voit arriver les bosses et on sent bien qu’on contrôle le véhicule et qu’on ne risque pas de verser...mais les 10 autres je peux vous dire qu’ils serrent les fesses !
La preuve, pas moyen de cadrer ni de faire la mise au point et Marie, Max et Margot n’ont pas l’air très rassurés...
On est suivi !
Lake McKenzie
Lac d’eau douce au milieu de la rainforest avec sable blanc et eau cristalline... un petit coin de paradis !
Lui c’est un Kookaburra...ils nous ont accompagnés pour tous nos pique-niques...pas folles les bestioles, dès fois qu’on laisse un petit quelque chose.
Il est autorisé de camper au bord des plages, dans des petites zones signalées...mais sans aucune installation...un peu comme du camping sauvage !
Alors avant qu’il fasse trop nuit nous nous sommes dirigés vers la plage...euh c’est par où la plage ? Marie-Charlotte et Max vérifient sur la carte pendant que Vincent leur lit les panneaux :
On ne s’est pas perdu cette fois, on avait déjà donné la veille !
Petite pause photo :
Alors si jamais vous avez à conduire un 4x4 dans du sable, ouais je sais ça arrive pas souvent mais on ne sait jamais, la technique pour ne pas s’enfoncer dans le sable c’est de ne pas aller trop doucement et surtout de garder une accélération constante...
Ensuite quand on sent qu’on est ensablé, il ne faut surtout pas continuer d’accélérer sinon on s’enfonce encore plus...jusqu’au point on est vraiment dans la merde ensuite pour repartir ! Je disais donc on arrête d’accélérer, on fait une petite marche arrière (si ça ne marche pas on creuse !) et on repart en marche avant avec des gens qui poussent à l’arrière, si si ça aide !
La preuve en images :
1ère tentative, on pousse :
Et ça passe, ouf !

Une soirée mouvementée
Soirée autour du feu à quelques mètres du campement, trop sympa...


Une soirée mouvementée
Soirée autour du feu à quelques mètres du campement, trop sympa...
...jusqu’à ce qu’on décide d’aller se coucher avec Florentine et Emilie. On était en train de ranger les sacs de bouffe à l’arrière du 4x4 avec Emilie quand Florentine qui était partie au ‘bush-toilet’ (pour ceux qui n’auraient pas compris ça veut juste dire qu’elle était allée pisser derrière un arbre dans la cambrousse) revient en nous disant qu’elle a cru voir un truc bouger au loin... pas plus affolées que ça on se demande ce que ça pouvait être, sur ce je vais pour fermer la porte du 4x4 et je tombe nez à nez avec un dingo (chien sauvage vivant sur l’île dont certains très agressifs ont déjà attaqué un certain nombre de personnes, en particulier des enfants. D’ailleurs il y a une histoire incroyable d’un bébé qui a été enlevé et tué par un dingo dans le centre de l’Australie pendant que la famille campait dans l’outback. Lorsque la mère a crié qu’un dingo avait pris son bébé personne ne l’a cru et elle a été condamnée pour homicide avec préméditation. Après quelques années de prison, des preuves confirmant la théorie de l’attaque de dingo ont été découvertes...et ce n’est pas une légende).
J’en étais où ? ah oui, moi les yeux dans les yeux avec un dingo pendant deux secondes qui m’ont semblé durer une éternité...en plus ils n’ont pas un regard bête comme les chiens, mais plus un regard intelligent comme les loups, dans le genre je-sais-que-tu-es-là-et-je-sais-que-tu-sais-que-je-suis-là-alors-t’as-quand-même-pas-trop-intérêt-à-faire-la-con-je-te-surveille... et là j’ai eu un réflexe pas très malin...j’ai remis la porte entre le dingo et moi puis j’ai dit très calmement (elles m’ont charrié ensuite avec ça tout le week-end):
« - Les filles, il y a un dingo.
- Ah ouais, où ça ?
- A côté de la voiture
- Aahhhhh !
- Commencez à vous diriger vers le feu et les autres, je referme la porte et je vous suis... »
Et là forcément on commence à marcher, genre même pas peur, et au bout de deux mètres on se met à courir...pas très malin parce qu’à ces bêtes là il ne vaut mieux pas leur montrer que tu as peur ! Une fois avec les autres près du feu, on l’a vu renifler les tentes accompagné par un autre dingo...qui sont ensuite venus vers le feu ou plutôt les sacs de bouffe qu’on a juste eu le temps de planquer dans les arbres !
Une fois la frayeur passée, Florentine et Emilie retournent vers les tentes et s’aperçoivent que leurs sacs à dos, qu’elles avaient laissés devant la tente, ne sont plus là... le plus embêtant, c’est qu’elles avaient tout dans leurs sacs, portefeuille, passeport, etc... On trouve ensuite le contenu du sac éparpillé, un trousse de toilette par ici, un T-shirt par là... Il y avait des snickers dans les sacs, donc on commence à suspecter les dingos mais sans trop y croire... c’est gros et lourd un sac pour un chien quand même...deux gars qui campaient à quelques mètres de nous sont venus nous aider à chercher les sacs et nous ont raconté que les dingos arrivaient à ouvrir des glacières donc pourquoi pas des sacs ! Pendant qu’on cherchait les sacs on regardait vite fait dans les buissons avec les lampes de poche et on remarque que les gars ne s’aventuraient pas trop...et là, comme si on avait pas déjà assez la trouille des dingos, le gars nous dit qu’on trouve sur cette île les dix espèces de serpents les plus mortels et qu’ils partent chasser la nuit...on a retrouvé un sac, tout mordillé et déchiqueté au niveau de la poche qui contenait le snickers...mais pas de traces du deuxième sac, et les histoires de serpents nous avaient un peu refroidis...on a donc décidé de reprendre les recherches le lendemain matin...
Après une nuit un peu agitée, difficile de dormir après tout ça ! on se réveille à 6h pour le lever de soleil et la recherche de sac...et là on raconte à Marie, qui s’était couché plus tôt et n’avait pas suivi toute l’histoire (je ne sais pas comment elle a fait pour dormir avec tout le remue ménage qu’on faisait, Margot lui a même marché dessus en rentrant dans la tente !). Et là forcément gros fou rire, c’est vrai c’est pas crédible...Emilie s’est fait volé son passeport par un dingo à cause d’un snickers, c’est ridicule !
Heureusement on a retrouvé le sac, et le fameux passeport...quand j’y repense le dingo qui s’est emballé 11 snickers et un tube d’apaisygel il a dû passer une sale journée !
Notre campement :
Max, Emilie et Margot bien réveillés !
Le levé de soleil (et sans nuages cette fois !)
Des empreintes de dingo vs mes empreintes de converse en 36 et demi...

On the road (euh…beach) again!
La plage à perte de vue... limité à 90 km/h avec deux voies double sens et priorité aux avions !




Avec quelques petits pièges quand même : rochers, rivière... beaucoup de gens se font avoir et ont des accidents...


J’en étais où ? ah oui, moi les yeux dans les yeux avec un dingo pendant deux secondes qui m’ont semblé durer une éternité...en plus ils n’ont pas un regard bête comme les chiens, mais plus un regard intelligent comme les loups, dans le genre je-sais-que-tu-es-là-et-je-sais-que-tu-sais-que-je-suis-là-alors-t’as-quand-même-pas-trop-intérêt-à-faire-la-con-je-te-surveille... et là j’ai eu un réflexe pas très malin...j’ai remis la porte entre le dingo et moi puis j’ai dit très calmement (elles m’ont charrié ensuite avec ça tout le week-end):
« - Les filles, il y a un dingo.
- Ah ouais, où ça ?
- A côté de la voiture
- Aahhhhh !
- Commencez à vous diriger vers le feu et les autres, je referme la porte et je vous suis... »
Et là forcément on commence à marcher, genre même pas peur, et au bout de deux mètres on se met à courir...pas très malin parce qu’à ces bêtes là il ne vaut mieux pas leur montrer que tu as peur ! Une fois avec les autres près du feu, on l’a vu renifler les tentes accompagné par un autre dingo...qui sont ensuite venus vers le feu ou plutôt les sacs de bouffe qu’on a juste eu le temps de planquer dans les arbres !
Une fois la frayeur passée, Florentine et Emilie retournent vers les tentes et s’aperçoivent que leurs sacs à dos, qu’elles avaient laissés devant la tente, ne sont plus là... le plus embêtant, c’est qu’elles avaient tout dans leurs sacs, portefeuille, passeport, etc... On trouve ensuite le contenu du sac éparpillé, un trousse de toilette par ici, un T-shirt par là... Il y avait des snickers dans les sacs, donc on commence à suspecter les dingos mais sans trop y croire... c’est gros et lourd un sac pour un chien quand même...deux gars qui campaient à quelques mètres de nous sont venus nous aider à chercher les sacs et nous ont raconté que les dingos arrivaient à ouvrir des glacières donc pourquoi pas des sacs ! Pendant qu’on cherchait les sacs on regardait vite fait dans les buissons avec les lampes de poche et on remarque que les gars ne s’aventuraient pas trop...et là, comme si on avait pas déjà assez la trouille des dingos, le gars nous dit qu’on trouve sur cette île les dix espèces de serpents les plus mortels et qu’ils partent chasser la nuit...on a retrouvé un sac, tout mordillé et déchiqueté au niveau de la poche qui contenait le snickers...mais pas de traces du deuxième sac, et les histoires de serpents nous avaient un peu refroidis...on a donc décidé de reprendre les recherches le lendemain matin...
Après une nuit un peu agitée, difficile de dormir après tout ça ! on se réveille à 6h pour le lever de soleil et la recherche de sac...et là on raconte à Marie, qui s’était couché plus tôt et n’avait pas suivi toute l’histoire (je ne sais pas comment elle a fait pour dormir avec tout le remue ménage qu’on faisait, Margot lui a même marché dessus en rentrant dans la tente !). Et là forcément gros fou rire, c’est vrai c’est pas crédible...Emilie s’est fait volé son passeport par un dingo à cause d’un snickers, c’est ridicule !
Heureusement on a retrouvé le sac, et le fameux passeport...quand j’y repense le dingo qui s’est emballé 11 snickers et un tube d’apaisygel il a dû passer une sale journée !
Notre campement :
On the road (euh…beach) again!
La plage à perte de vue... limité à 90 km/h avec deux voies double sens et priorité aux avions !
Avec quelques petits pièges quand même : rochers, rivière... beaucoup de gens se font avoir et ont des accidents...
Indian head
Avancée rocheuse sur l’océan avec vue sur les baleines, requins et autres animaux marins. Les requins ne se sont pas montrés...mais on a quand même aperçu de loin deux baleines !
J’ai le vertige pour lui...




Ça c’est la plage par laquelle on est arrivé, la 75 miles beach...on aurait presque envie de s’y baigner mais quand on sait que les courants à cet endroit sont tellement forts qu’ils nous entraîneraient vers le large sans nous laisser aucune chance, ça calme...En plus, cet endroit est plein de poissons et qui dit poisson dit ? pêcheur ! euh... oui, mais ça on s’en fout, deuxième chance : qui dit poisson dit... requin ! Et, d’après le gars qui nous a loué le 4x4, pas n’importe quels requins mais des requins tigres très « vicieux »...
The pinnacles
Ce sont des formations sableuses ocres...joli !
Avancée rocheuse sur l’océan avec vue sur les baleines, requins et autres animaux marins. Les requins ne se sont pas montrés...mais on a quand même aperçu de loin deux baleines !
The pinnacles
Ce sont des formations sableuses ocres...joli !
Maheno Shipwreck
Une épave d’un bateau venant de Tasmanie remontant vers le nord de l’Australie qui se serait échoué sur l’île au moins une bonne cinquantaine d’années plus tôt vu l’état de décomposition...
Lake Wabby
Un lac entouré d’une immense dune de sable
Malheureusement, nous n’avons pas pu nous en approcher car c’était l’heure de retourner au Ferry...
Et en prenant le ferry qu’est-ce qu’on voit en train de se faire dorer la pilule sur la plage ? Mais non pas Pamela Anderson, pff n’importe quoi... Un dingo ! Celui-là on aurait dit qu’il était là exprès pour les touristes, en train de poser...
De jour et avec plus de deux mètres de dénivelé entre le dingo et toi, de suite, ça fait moins peur... mais une chose est sûre cette histoire de dingo on s’en souviendra !
Allez pour finir, un petit coucher de soleil depuis le ferry...

Je viens de me rendre compte que ce message est atrocement long...je devrais mettre un message d’avertissement au début :
« Attention, le message qui suit contient des éléments inintéressant voire soporifiques qui peuvent provoquer des crises de somnolences aigues. N’essayez pas de lire ce message en une seule fois (il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes). Il est fortement recommandé de faire des pauses toutes les heures. En cas de bâillement incontrôlé, d’engourdissement des membres inférieurs ou de troubles de la vision, arrêtez immédiatement de lire toute les conneries que je raconte et faites comme tout le monde : regardez juste les photos »
Promis le prochain message sera moins long...eh, je ne vais pas me faire racketter par des dingos tous les week-ends quand même !
Bisous à tout le monde !
Une épave d’un bateau venant de Tasmanie remontant vers le nord de l’Australie qui se serait échoué sur l’île au moins une bonne cinquantaine d’années plus tôt vu l’état de décomposition...
Eli Creek
Un lac d’eau potable
Un lac d’eau potable
Un lac entouré d’une immense dune de sable
Et en prenant le ferry qu’est-ce qu’on voit en train de se faire dorer la pilule sur la plage ? Mais non pas Pamela Anderson, pff n’importe quoi... Un dingo ! Celui-là on aurait dit qu’il était là exprès pour les touristes, en train de poser...
Allez pour finir, un petit coucher de soleil depuis le ferry...
Je viens de me rendre compte que ce message est atrocement long...je devrais mettre un message d’avertissement au début :
« Attention, le message qui suit contient des éléments inintéressant voire soporifiques qui peuvent provoquer des crises de somnolences aigues. N’essayez pas de lire ce message en une seule fois (il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes). Il est fortement recommandé de faire des pauses toutes les heures. En cas de bâillement incontrôlé, d’engourdissement des membres inférieurs ou de troubles de la vision, arrêtez immédiatement de lire toute les conneries que je raconte et faites comme tout le monde : regardez juste les photos »
Promis le prochain message sera moins long...eh, je ne vais pas me faire racketter par des dingos tous les week-ends quand même !
Bisous à tout le monde !
3 commentaires:
Coucou miss! Quelle aventure! Le tête à tête avec un dingo ça te laissera des souvenirs... Puis, lui aussi je pense que les snickers et l'apaisyl il devrait s'en souvenir! En tout cas j'ai bien rigolé, enfin j'aurai été à ta place je pense ça m'aurait surement moins fait rire!
Puis les paysages sont splendides, ça donne envie de vacances! Profite en bien, je te souhaite encore plein de bons week-end comme celui là mais attention aux dingos et aux serpents pour la prochaine fois...
ENORME le dingo !!!!
y'inquiète pas c pas du tout soporifique les histoires de dingo... j'en ai même eu la chair de poule (c pê aussi pasque chez nous, en France, il fait à peine 20° en plein été! vive l'australie!)
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